Comment définir la motricité libre à travers l’approche de Pikler, Forestier et Baby’mat (ma version quoi).
Bonjour, si vous avez l’habitude de me lire vous savez qu’on applique les principes de la motricité libre à la maison et plus encore puisque j’anime et gère les groupes facebook Motricité libre de l’enfant et Espace de jeux et motricité libre. En Septembre j’étais l’invité de la Maison des maternelles (mon article ici et le replay ici ) pour parler motricité libre et premiers pas de bébé et désormais, je suis la responsable du projet motricité libre de ma ville. A partir de la rentrée, je vais reprendre des ateliers de motricité libre dans diverses structures, je suis diplômée monitrice baby-gym depuis que j’ai 17 ans donc j’anime des ateliers depuis 10 ans ! Bref la motricité des tout petits c’est mon dada depuis toujours. Mon premier article sur le blog qui aborde le sujet de la motricité libre date de Juin 2012: La motricité libre pour un bon développement moteur et depuis j’en ai écrit bien d’autres qui sont tous répertoriés dans la catégorie Motricité libre de mon blog. C’est bien tout ça mais en fait je n’ai jamais pris le temps de définir la motricité libre réellement. Comme je constate que beaucoup de gens mettent tout et n’importe quoi derrière ce concept de la motricité libre, je me suis dit qu’il était temps de vous donner ma propre définition, inspirée de mes lectures et mon expérience.
Dans un premier temps on va parler des fondements de la motricité libre, puis de son évolution en quelque sorte et pour finir, j’y ajouterai mon grain de sel.
L’approche Piklérienne
C’est la pédiatre Hongroise Emmi Pikler qui a développé le concept de la motricité libre durant toute sa vie professionnelle. Elle a d’abord travaillé comme pédiatre de ville puis a fondé en 1946 la pouponnière Loczy dans laquelle elle applique les principes de la motricité libre et continue à développer ses travaux autour du développement moteur de l’enfant.
Son constat : L’enfant peut franchir toutes les étapes de son développement moteur seul, sans apprentissage de la part d’un adulte si on lui permet de faire ses propres expériences corporelles dans un cadre sécurisant et adapté.
Ainsi, le rôle de l’accompagnateur est d’apporter une sécurité matérielle et affective mais il ne doit pas intervenir sur l’enfant en lui proposant, lui imposant une posture qu’il n’a pas encore découvert seul et donc, qu’il n’est pas encore prêt à adopter. Ce serait lui enlever la joie de découvrir par lui même ses propres capacités. Une motricité libre favorise la confiance en soi et la maîtrise de son corps.
L’importance est donnée au rythme, chaque enfant découvre à son rythme les différentes étapes de sa motricité. Il est noté que l’enfant les découvre dans un ordre établi mais on peut quand même un peu nuancer en disant que chaque être est unique et l’essentiel est que l’enfant passe par toutes les étapes, même si elles sont un peu dans le désordre. Il y a quand même des étapes qui se suivent dans un ordre logique.
Emmi Pikler note l’importance d’avoir 3 espaces de vie distinct mais qui s’alimentent entre eux. On retrouve ces informations sur le site de l’association Pikler Loczy : aire des soins corporels, aire d’exercice et d’activité et aire de repos et de sommeil.
L’aire qui m’intéresse le plus est l’aire d’exercice et d’activité qui correspond à l’espace de jeux et de motricité. J’aime la petite définition de l’association donc je vous la partage :
Espace de jeu et d’activité libre dans laquelle l’adulte n’intervient pas directement mais qu’il prend soin d’organiser de façon à assurer sa permanence quotidienne et la sécurité du bébé. Le cadre de cet espace, sa dimension, ses limites, son contenu étant pensés en fonction du développement du bébé, de ses goûts et intérêts.
E.Pikler
En plus de l’espace de jeux, du choix du matériel et de son organisation dans l’espace, on peut ajouter le choix des vêtements pour l’enfant. Le laisser se mouvoir librement sous entend le vêtir avec des vêtements suffisamment fluides, amples et agréables pour qu’il puisse bouger correctement. Par exemple, les robes, les jeans, les chaussures rigides ne permettent pas à l’enfant de bouger avec aisance.
Pikler et Montessori
On peut penser que la motricité libre va de paire avec la pensée et la pédagogie Montessori. C’est assez juste surtout quand on regarde les trois piliers de la pédagogie Montessori : la liberté de choisir, la possibilité pour l’enfant d’être autonome afin d’agir par lui même et l’apprentissage par l’expérience. Maria Montessori (1870) et Emmi Pikler(1920) ont vécu à peu près à la même époque, Pikler étant plus contemporaine que Montessori mais elles ont bien pu se croiser du moins prendre connaissance de leurs travaux respectifs. Bref, comment les distingue t-on ? Pikler s’intéresse d’avantage à la petite enfance et au développement moteur global de l’enfant, de la naissance à la marche alors que Maria Montessori s’intéresse plus aux découvertes sensorielles, à la motricité fine et aux apprentissages scolaires : lecture, écriture etc. Bon je vous fais un résumé mais je pense qu’on peut les distinguer plus facilement ainsi. Pour moi leurs travaux se croisent et se suivent même si on peut constater quelques points de divergences. J’ai noté cet article Regards croisés sur l’Enfant (Pikler/Montessori) et celui ci, Emmi Pikler : contemporaine de Maria Montessoripour les 0-3 ans.
Pour terminer avec Emmi Pikler, je pense que son approche est très adaptée aux structures d’accueil petite enfance comme les crèches. Les formations sont d’ailleurs complètement axés vers les professions de la petite enfance et l’accueil en collectivité. C’est un but vers lequel tendre à la maison mais qui peut être compliqué car l’affect, les croyances, l’entourage entrent en jeux donc en tant que parent on à tendance a intervenir plus sur l’enfant et on n’a pas forcément les moyens d’aménager l’espace de vie comme elle le recommande.
L’approche Forestier
Revenons à la motricité libre, beaucoup plus récemment, une autre professionnelle de santé (décidément, toujours des femmes 😀 ), s’est intéressée aux principes de la motricité libre et au développement moteur de l’enfant. C’est Michèle Forestier, une kinésithérapeute spécialisée dans la rééducation des bébés présentant des retards de développement. C’est une française, actuellement en poste et que j’ai eu plaisir de rencontrer lors de l’émission de la maison des maternelles. Elle est l’auteure du livre De la naissance aux premiers pas, éditions Erès. C’est LE livre que je conseille. Alors oui il n’est pas donné mais il est très intéressant car il explique les principes de la motricité libre et aide les parents à repérer une difficulté et comment accompagner l’enfant pour la dépasser. C’est assez déculpabilisant car même si on n’en a pas appliqué les principes dès la naissance, on peut rattraper, corriger ses erreurs et adapter la pratique de la motricité avec un enfant ayant des particularités, un retard moteur par exemple. Ce qui manque dans son livre c’est les difficultés rencontrées avec un bébé ayant un RGO (reflux gastro œsophagien ) ou un BABI (bébé aux besoins intenses). Pour les bébés RGO comme j’ai connu ça et que j’ai pu en discuter un peu avec elle, j’ai rédigé un article que l’on retrouve ici : Comment pratiquer une motricité libre avec un bébé RGO.
Qu’apporte Michèle Forestier aux travaux d’Emmi Pikler ?
En fait, de par son métier Michèle Forestier est plus interventionniste. Là où je la rejoins c’est qu’elle explique que si on intervient en allant dans le sens du mouvement naturel et inné de l’enfant, on entrave pas sa motricité. On peut guider, accompagner l’enfant qui est en cours d’acquisition sur le retournement par exemple, à trouver le chemin vers la solution et ainsi lui éviter une certaine frustration due à l’échec. La frustration est importante pour la construction de soi mais pour un tout petit bébé ça reste quand même compliqué à gérer.
Installer un enfant dans une position qu’il n’a pas acquis seul peut entraîner des blocages et un retard dans son développement. Outre la notion de plaisir de découvrir seul, Michèle Forestier appuie sur le fait qu’un enfant à qui on impose par exemple la position assise avant de s’y mettre seul peut le bloquer dans son développement moteur. Il est dans une position statique qui n’a que peu d’intérêt pour lui, ça va lui causer une sur stimulation de muscles qui ne devraient pas l’être et ainsi créer des tensions et des blocages. Idem avec l’utilisation du trotteur pour la marche, l’utilisation d’un trotteur est inutile voire dangereux et n’apprend pas à l’enfant à marcher, au contraire. J’en parlais déjà ici. C’est au sol que l’enfant construit sa motricité, à partir du plat dos et du plat ventre.
Là où l’adulte va intervenir c’est pour apprendre à l’enfant à gérer une situation à risque afin qu’il puisse en sortir de manière autonome. On ne va pas apprendre à l’enfant à monter sur le canapé, ça il va très bien trouver tout seul. Par contre, c’est important de l’accompagner pour lui montrer comment redescendre de manière sécuritaire c’est à dire en se tournant à plat ventre et en envoyant les jambes en premier vers le sol. L’idée c’est que si pour x ou y raison, votre enfant se met dans une situation dangereuse et que vous n’êtes pas présent, il peut au moins s’en sortir sans trop risquer de se faire mal. Soyons honnête, même si on les surveille et qu’on leur interdit certaines choses, il suffit d’avoir le dos tourné pour retrouver son charmant enfant debout sur la table basse ou en train de monter les escaliers …
Concernant la gestion d’une situation à risque, vous constaterez avec le schéma que je viens de partager que Pikler en parlait également mais j’ai du mal à trouver plus d’informations sur le sujet !
Par contre l’apport que fait Michèle Forestier et c’est l’une des grosses différences entre les deux approches, c’est qu’elle rappelle l’importance du plat ventre. Dans notre société actuelle,avec la prévention contre la mort subite du nourrisson, on à tendance a ne plus du tout laisser ou mettre bébé à plat ventre. Hors c’est une position très bénéfique et importante pour bien des raisons. J’en parlais déjà sur mon article sur le RGO et mon passage dans l’émission des maternelles donc je ne vais pas m’étendre sur le sujet mais citons entre autre que c’est une bonne prévention de la plagiocéphalie (tête plate), que ça favorise la digestion et que ça prépare à la position assise. Proposé sur des temps d’éveil et court,( et plus si l’enfant apprécie) le plat ventre dès les premiers jours de vie est important et je rejoins tout à fait Michèle Forestier.
L’approche de Michèle Forestier est vraiment centrée sur le développement moteur du bébé de la naissance à la marche. Elle explique les erreurs à éviter, le matériel déconseillé en expliquant pourquoi et donne des clefs pour résoudre certaines difficultés.
Ce que j’en dis moi de la motricité libre
Il y a donc ces deux approches. De mon côté je suis d’abord influencée par Michèle Forestier car j’ai commencé par lire ses travaux. Au fur et à mesure j’en viens à être plus curieuse concernant les travaux d’Emmi Pikler et c’est intéressant d’aller à la source ! Quoi qu’il en soit, j’ai constaté en étudiant les principes de la motricité libre que j’en appliquais déjà en grande partie. Par contre je suis du genre à piocher des informations à droite à gauche, tout mélanger pour en faire une recette qui me correspond en y ajoutant mon grain de sel. Ainsi, j’essaie de rester ouverte et bienveillante et j’aimerais vous partager mon point de vue.
On peut stimuler mais pas sur stimuler, proposer mais pas imposer.
Difficile pour moi de ne pas du tout intervenir autrement qu’avec des mots et une présence bienveillante (ce qui est l’idéal comme je l’ai expliqué précédemment). L’objectif est d’aménager l’espace pour que l’enfant puisse découvrir seul mais si vous souhaitez intervenir pour éviter une certaine frustration, faites le en accompagnant le mouvement naturel de l’enfant et proposez, n’imposez jamais. Pensez à accompagner bébé pour qu’il retrouve sa position de confort, de sécurité qui est celle de base, à plat dos.
Cf ma vidéo sur le retournement: Comment aider bébé à se retourner.
S’adapter à son mode de vie et à son bébé.
Adaptez les principes de la motricité libre à votre mode de vie, vos choix éducatifs. Toute votre vie ne doit pas être régie par la motricité libre. Ne vous empêchez pas d’acheter un porteur évolutif si ça vous fait plaisir d’aller vous balader avec votre bébé mais qu’il ne sait pas encore grimper seul dessus (au hasard, la globber ^^). Oui c’est mieux qu’il sache monter seul sur son jouet, mais ce n’est pas grave si vous l’accompagnez pour jouer avec lui autrement. Ne vous empêchez pas d’aller au restaurant ou faire les magasins sous peine qu’il faut que votre enfant puisse bouger librement tout le temps. Non, la motricité libre c’est bien mais ne vous oubliez pas pour autant. Pendant le repas, l’enfant est à table, il mange, il n’est pas en train de développer sa motricité. Oui vous pouvez appliquer les principes de la motricité libre au repas en favorisant son autonomie par exemple mais pas forcément en lui donnant à manger par terre pour qu’il puisse manger et faire sa gym en même temps … De même que la nuit, il dort. Ce n’est pas grave s’il est dans un lit à barreaux parce que vous n’êtes pas à l’aise avec le lit au sol dès tout petit.
Adaptez vous non seulement à votre mode de vie mais aussi à votre bébé. Maman d’un bébé RGO, je n’ai pas pu appliquer les principes de la motricité libre les 6/8 premiers mois de mon bébé tout simplement parce qu’elle ne supportait pas d’être allongée sur le dos. Donc oui j’ai utilisé un transat, un coussin de maternité etc pour l’incliner notamment après un repas puis je l’ai accompagné vers la position assise avant qu’elle ne sache le faire seule car elle pouvait jouer plus confortablement ainsi sans être gênée par ses remontées.
Utiliser le matériel et les jeux de manière raisonnée
Deux produits de puériculture dont les gens pensent qu’ils sont proscrits en motricité libre : le transat et le parc. Et bien oui et non, on préfère dire de ne pas les utiliser du tout simplement pour que les parents les utilisent de manière raisonnée. Le transat sert uniquement pour la digestion ou un temps calme par exemple, pas pour une grande phase d’éveil puisqu’il est bloqué dedans. Idem pour le parc, dans la pouponnière Loczy les différents espaces étaient séparés par des barrières car il fallait délimiter des espaces pour garantir la sécurité de tous les enfants. Si vous avez des animaux ou plusieurs enfants et que votre logement ne s’y prête pas, utiliser un parc de temps en temps quand vous ne pouvez pas surveiller votre enfant, ce n’est pas un drame 😉 . J’en parle dans mon article La vie sans parc.
Lâcher du leste
N’empêchons pas notre enfant de voir ses grand parents ou un autre proche seulement parce que celui-ci n’est pas adepte de la motricité libre à 100% même si vous lui avez expliqué les bénéfices etc. Si quand vous le voyez 3h tous les 36 du mois il a envie de faire marcher votre petit qui se met déjà debout seul. C’est pas très grave, lâchez du leste 😉 . Bon par contre vous pouvez expliquer à papi comment se placer correctement pour pas qu’il ne se fasse mal au dos (argument choc) et qu’il déboîte l’épaule de votre enfant : en se plaçant derrière lui, à genoux ou accroupi et en tendant ses bras pour que bébé prenne appuie sur ses bras et non en étant suspendu par en l’air.
On fixe des limites et on respecte les autres
La motricité libre ne veut pas dire pas de limite, j’aime bien dire, la motricité libre s’arrête la où la sécurité commence et là ou la liberté d’autrui commence également. En voiture on attache son enfant dans un siège auto adapté, on ne va pas le laisser bouger librement en conduisant juste parce qu’il n’aime pas être attaché … (cf sécurange).On ne va pas non plus le laisser courir partout et toucher à tout dans un magasin sous couvert de la motricité libre. Respect et sécurité. Un enfant en motricité libre reste un enfant qu’on éduque, avec bienveillance oui c’est mieux mais qu’on éduque quand même 😉 . Ok c’est rigolo de voir votre enfant grimper sur la table ou autre mais non ce n’est pas vraiment une bonne idée. Chacun fixe ses propres limites mais doit aussi accepter que chez les autres, les limites peuvent être différentes et on doit s’y adapter également.
La bienveillance et la communication
L’éducation bienveillante et la communication non violente font en fait partie intégrante de toute cette réflexion sur la petite enfance.
Être bienveillant, c’est porter sur autrui un regard aimant, compréhensif, sans jugement, en souhaitant qu’il se sente bien et en y veillant.
Catherine Gueguen, Pour une enfance heureuse
Son livre s’appui sur les neurosciences et explique que les effets de la bienveillance sont visibles dans le cerveau même de l’enfant avec la sécrétion de molécules telles que l’ocytocine.
Notre façon de communiquer avec notre enfant, de nous exprimer est une des clefs pour appliquer “correctement” les principes de la motricité libre. Dire ” attention mon chéri tu PEUX tomber de cette chaise, maman a peur et préfère rester derrière toi” est bien plus constructif que de se précipiter en manipulant son enfant tout en ajoutant “attention tu VAS tomber là gros malin !”. Pour aller plus loin, je vous conseille le livre (et encore mieux, les ateliers) de Faber et Mazlish Parler pour que les enfants écoutent et écouter pour que les enfants parlent.
Ne pas hésiter à encourager, rassurer, féliciter son enfant avec des mots. Pour moi (pour Pikler et Forestier également) le rôle de l’accompagnateur il est surtout dans la présence affective et verbale. C’est un tout et c’est important de le rappeler. Poser son enfant sur un tapis au sol et l’oublier dans un coin ce n’est pas de la motricité libre. C’est pareil que de le laisser dans son parc ou son transat livré à lui même et ça porte un nom : c’est de la négligence.
Je ne peux pas parler d’éducation bienveillante et CNV sans parler d‘Isabelle Filliozat mais comme elle a une belle bibliographie à son actif, difficile de n’en conseiller qu’un ! Puis retrouvez l’article rédigé par Lily sur le blog : Qu’es-ce que je fais quand mon enfant se met en colère.
Accepter de passer à autre chose
Il y a un moment où la motricité libre s’arrête en fait. Quand vous emmenez votre enfant de 6 ans à la gym, au cirque ou à la danse, il y va pour apprendre de nouvelle acquisitions motrices (pas que mais en bonne partie quand même). Il n’y va pas, pour faire ce qu’il veut, comme il veut, quand il veut. Pas toute la motricité est innée, on fait pas un salto arrière de manière naturelle , c’est bien dommage mais c’est comme ça ! A partir du moment ou un mouvement est acquis, on peut passer par de l’apprentissage enseigné par un encadrant. On peut évidemment continuer d’appliquer les principes de la motricité libre et laisser l’enfant découvrir et expérimenter les choses mais pas tout le temps et pas dans toutes les situation d’apprentissage.
Voilà, cette fois je pense avoir fait le point sur la motricité libre, ses fondements, ses évolutions et ma façon de l’appliquer au quotidien.
Je ferais une blogroll avec différentes sources que j’ai repéré si et là mais mon article est déjà long donc je vous cite deux références en la matière, le site de l‘association Pikler Loczy et le blog de Bougribouillons où on trouve des superbes affiches résumant les principes de la motricité libre. Puis un article qu’on m’a partagé hier et qui tombe à pic car on est clairement sur la même longueur d’onde, c’est rigolo : How i play with my mome avec son article sur le vrai faux de la motricité libre.
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Un article intéressant et complet sur ces principes.
Merci
merci à vous d’être arrivé jusqu’à la fin 🙂
Je suis un grand papa qui cherche le bien de sa petite fille (hier 9 mois ), merci de vos conseil sur la motricité. J’ai beaucoup appris en lisant votre articles que ma fille m’a fait parvenir.
Je dois me recyclé.
Bonnes salutations.
Bonjour,
Michèle FORESTIER est une rééducatrice, qui a essentiellement travaillé avec des enfants présentant des handicaps, nécessitant donc une stimulation. Ce qu’elle propose ne rentre pas du tout dans le champ de la motricité libre décrite par Pikler qui insistait sur le fait qu’elle ne pouvait être mise en place qu’avec des enfants “en bonne santé physique et psychique et bénéficiant d’une relation chaleureuse”. Donc dans ce qui est présenté dans votre vidéo, il serait important de mentionner que cela n’est pas de la motricité libre mais bien l’approche rééducatrice de Mme FORESTIER, sinon, c’est très perturbant pour les parents qui vont l’appliquer ainsi avec des enfants ne nécessitant pas du tout ce genre d’intervention !