Bon à savoir, Motricité libre

La psychomotricité et le métier de psychomotricien

Aujourd’hui grâce a un groupement de supers psychomotriciennes je vais vous expliquer ce qu’est la psychomotricité et quel est le rôle du psychomotricien.

C’est quoi la psychomotricité ?

La psychomotricité est une approche globale de la personne.

Elle considère que les fonctions motrices et l’état psychique, affectif et relationnel sont en lien et ont des effets l’un sur l’autre. Elle est l’expression corporelle de notre vie psychique, affective, intellectuelle et relationnelle, tant dans son fonctionnement que dans sa structure. (source : http://www.psychomotricite-bordeaux.com/ )

La psychomotricité est une thérapie à médiation corporelle, elle se veut à visée préventive rééducative ou thérapeutique. Elle vise à ce que le développement psychomoteur se passe le plus harmonieusement possible dans un équilibre psycho-corporel.  Elle s’attache à traiter des troubles psycho qui ont un impact sur la motricité. Exemple : l’enfant qui est anxieux, très raide ou très tonique. Et inversement, c’est à dire les troubles corporels qui ont un impact sur le plan psycho-affectif. Exemple : un enfant qui a un retard de marche et qui s’ouvre peu au monde extérieur, qui manque de confiance en lui, qui ose peu.

Elle peut concerner le bébé jusqu’à la personne âgée en passant par l’enfant l’ado et l’adulte.

La psychomotricité attache une importance particulière aux liens entre le corps, l’esprit et les émotions ( un tout indissociable). L’approche est globale,et non centrée sur un symptôme particulier. On voit bébé et son environnement dans l’ensemble (émotions, corps, cognitif, famille, école, relations…)

Quel est le rôle du psychomotricien ?

Le psychomotricien est un auxiliaire de la médecine qui travaille, dans le cas de troubles, sur prescription médicale. Son métier existe depuis plus de 40 ans. Ses champs d’action sont très variés : thérapie, rééducation ou prévention. Il peut travailler seul ou au sein d’une équipe pluridisciplinaire (avec des kinésithérapeutes, des ostéopathes, des psychologues, des médecins etc…).

Le psychomotricien s’occupe des troubles psychomoteurs (quand il y en a) ou fait en sorte de les éviter en prévention . il s’agit d’harmoniser la structuration spatio-temporelle du tonus et de la posture de la motricité (aussi bien fine que globale), de la latéralité avec le schéma corporel, l’image du corps (représentation du corps, confiance en soi).

La prise en charge commence par un bilan qui permet d’établir un profil psychomoteur : Y a t’il besoin d’un suivi ? De réorienter? Ou tout simplement de dédramatiser. Exemple de bilan : intégration sensorielle pour ceux qui sont formés, échelles de développement moteur et posturo locomoteur….etc.

 Son objectif est  que le bébé, l’enfant ou l’adulte se sente à l’aise dans sa tête et son corps, qu’il s’accepte tel qu’il est avec ses potentialités, ses défauts/ difficultés. Il l’aide à accepter son corps.

Le psychomotricien utilise le jeu libre, la motricité libre, les médiations corporelles (relaxation, toucher thérapeutique, eau, parcours psychomoteurs..) , l’approche snoezelen avec les espaces multi-sensoriels, des objets et parcours sensoriels et plus encore puisque sa pratique évolue et s’adapte au patient.

La prise en charge plutôt préventive

Concernant un bébé, il l’accompagne sans faire à sa place. Il est un tiers présent uniquement pour l’encourager et le soutenir. Il n’intervient pas quand il n’y a aucun souci… Le psychomotricien s’attache à observer tout ce qui est non verbal. Les signaux corporels du bébé (bien être, mal être) et travaille avec le dialogue tonico-émotionnel (bébé a faim, il est tendu, sa mère est pressée, elle renforce la tension… Ou au contraire bébé a soif, sa maman lui donne à boire, il se détend…). Pour les familles, RAM, crèche… etc, il peut apporter quelques conseils, former en donnant des notions sur le développement psychomoteur mais surtout il cherche à valoriser les parents dans leur rôleLe psychomotricien ne va pas trop donner de l’importance aux âges d’acquisition et à l’acquisition en elle même (exemple : bébé tient assis) même si c’est un repère, mais plutôt à la façon dont le bébé y parvient, se déplace ( en se tirant, en repoussant, aisément, difficilement, calmement, ironiquement, tout en bloc ou en dissociant bien le haut du bas du corps.) . Il veille à ce qu’il n’y ait pas de sous ou sur-stimulation.

La prise en charge thérapeutique et ré éducative

 En termes de troubles et handicaps : autisme, haut potentiel, imc, trisomie, maladies génétiques, troubles envahissants du développement et à spectre autistique, hyperactivité, troubles intentionnels, inhibition, dyspraxie, troubles de l’oralité etc …

Il a un rôle à jouer dans l’approche sensorielle. Les troubles sensoriels liés aux différents sens pour des enfants ou adultes qui ont un déficit sensoriel (vue toucher ouie) ou une hypo ou hypersensibilité gustative ou auditive ou tactile… L’objectif est de les rééduquer pour mieux vivre au quotidien et dans leur environnement. 

Il intervient également dans la prise en charge du polyhandicap et du handicap moteur afin de les aider à intégrer leur corps comme une unité : stimuler (stimulation sensorielle) et soulager le patient (apaiser les douleurs, donner du bien être). 

Concernant l’autisme cela sert aussi à aider le patient à comprendre et gérer ses émotions et rendre ses rituels ou ses stereotypies plus acceptables socialement (ex: un enfant qui fait tourner des roues toute la journée ou autres objets, le psychomotricien peut faire en sorte de rendre ça plus socialement acceptable pour qu’il puisse décharger ses angoisses ou émotions sans choquer les gens autour).

En ce qui concerne plus la motricité libre

 Ce n’est évidemment pas réservé aux psychomotriciens. Ils sont logiquement pour cette démarche car plus respectueuse et à l’écoute du rythme de l’enfant et de son éveil. Par exemple lorsque bébé va apprendre à s’asseoir seul et à se retourner avant qu’on ne le mette assis ou debout,  il va de lui même faire l’expérience et prendre de l’assurance et de la confiance en lui. Plus il est au sol, plus il va renforcer sa sécurité intérieure et meilleures seront la qualité et l’aisance corporelle. Dans le cadre d’une prise en charge thérapeutique, le psychomotricien peut intervenir sur l’enfant mais comme dit précédemment, l’objectif est d’intervenir le moins possible.

Voilà, j’espère que ce métier vous semble désormais plus familier, c’était en tout cas intéressant pour moi d’échanger avec ce groupe de psychomotriciennes. Elles tenaient à présenter leur métier afin qu’il soit mieux compris et que les parents n’aient pas peur ou jugent leur présence sur des groupes d’entraide concernant la motricité libre car elles ont a cœur de toujours faire évoluer leur pratique et de s’enrichir des expériences de chacun. La prise en charge d’un patient étant toujours unique, il faut s’adapter et se renouveler continuellement.

Je vous invite à découvrir cette petite BD en projet  par l’Atelier Pueblo.

Egalement, allez jeter un oeil sur la chaine Youtube : Un psychopote à votre service

Si toi aussi tu aimerais faire découvrir ton métier car il est en lien avec la petite enfance et la motricité, n’hésite pas à m’envoyer un message ou poster un commentaire 😉 

4 réflexions au sujet de “La psychomotricité et le métier de psychomotricien”

  1. Merci pour ces explications très claires ! Pas évident je trouve de se faire une idée “précise” de ce qu’est le métier de psychomotricienne, mais grâce à cet article, je commence à mieux comprendre !

  2. Bonjour
    Vous mettez le HPI dans le parzgraphe des troubles ???
    Pourquoi ne pas reprendre la définition officielle des syndicats avant de donner votre avis sur votre fonction ? C’est bien dommage car à force de définitions multiples la profession perd en crédibilité.
    D’ailleurs nous n’utilisons pas que des
    Médiation corporelles, il y a
    Aussi des techniques de rééducation spécifiques utilisées car recommandées’par La communauté scientifique.
    Alors bravo pour cette tentative mais vigilance

    1. Bonjour, comme indiqué dans l’article ce n’est pas moi qui l’ai rédigé mais un groupement de psychomotriciennes qui ont fait un travail de definiton entre elles. Elles voulaient parler de leur métier, leur façon de concevoir les choses. Si vous n’êtes pas en accord ce n’est pas moi qui pourrait vous répondre car ce n’est vraiment pas mon domaine de compétence ?

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