Bon à savoir, Education bienveillante

Comment rester bienveillant entre parents sur les réseaux sociaux, forum etc

Bonjour tout le monde, aujourd’hui je rédige un article peu habituel mais qui reste en lien avec l’objet du blog. Aujourd’hui je vous donne mes petits secrets pour rester bienveillant quand on échange avec d’autres parents sur internet.

J’ai créé récemment un groupe Facebook “Espace de jeux et motricité libre” et j’ai également rejoint la “team modératrice” sur le gros groupe “Motricité libre de l’enfant. Si vous êtes membre d’un groupe de parents ou que vous avez tout simplement déjà lu les commentaires d’un article, d’un post sur un forum ou d’une publication sur une page concernant différent sujet sensibles autour de la parentalité, vous vous êtes surement rendu compte que c’est la jungle et que très rapidement les gens se jugent et se disputent. J’ai toujours détesté ça et du coup je restais majoritairement spectateur de ce genre de débat car qui a envie de s’en prendre plein la figure ? Je me le demande encore … Bref, en passant administrateur, modérateur, il fallait bien que je me mouille et que j’intervienne régulièrement pour régler ou éviter des conflits. Et particulièrement ces derniers jours. Je ne sais pas pourquoi mais en ce moment, les mamans sont particulièrement virulentes (oui faut le dire, ce sont souvent les femmes entres elles qui se tapent dessus pour tout et n’importe quoi). L’idée d’un article pour aider à maintenir un discours bienveillant et rappeler à certains quelques règles de bon sens m’est venu à l’esprit, donc je me lance.

En fait, en entrant dans le monde de la parentalité je me suis rendu compte que ma formation et mon expérience professionnelle me permettaient d’avoir un certain positionnement et un discours bienveillant en discutant avec d’autres parents. Loin de moi l’idée de m’envoyer des fleurs et de me positionner en être supérieur mais j’y réfléchie souvent et je trouve que quand on sait comment agir avec un client, on sait également comment mieux réagir lors d’une discussion en société.

Rentrons dans le vif du sujet.

La base de la base c’est la politesse. “Bonjour” avant de commencer à écrire est quand même le minimum et “merci” à la fin de sa question, ce n’est pas du luxe !

Quand une personne pose une question, avant de répondre il est important d’avoir tous les éléments en main pour bien se comprendre.

Il est intéressant de d’abord répondre par une question pour :

connaitre bien le contexte et la situation. Exemple ” je sors de chez le pédiatre, il m’a dit qu’il fallait que je mette plus souvent mon bébé à plat ventre. On aurait dit qu’il voulait que mon bébé sache déjà tenir assis à 3 mois. Vous en pensez quoi, je dois en faire plus ?”. En général, sur ce type de publication, les gens se précipitent pour dire que le pédiatre est vraiment trop nul et blablabla. En fait, il suffit de demander avant toute chose à la maman de nous en dire plus sur le contexte. ” Pourquoi vous a -t-il conseillé de mettre votre bébé plus souvent sur le ventre?”. En s’intéressant au contexte, dans cette anecdote, je me suis vite rendu compte que c’était seulement une impression qu’avait eu la maman et qu’en fait le pédiatre donnait simplement des conseils habituel. Il n’y avait en fait rien de choquant dans son discours et la maman s’en est rendu compte d’elle même.

être sure que l’on parle de la même chose. Exemple ” Bonjour, que pensez-vous du trotteur, bien ou pas ? ” . Le trotteur, un sujet brûlant dans le monde de la motricité libre. Ce simple mot peut créer une véritable cyber émeute, je vous assure ! Avant de répondre, si on demande à la personne ce qu’elle entend par “trotteur”, on peut éviter bien des disputes. En effet, pour certains le trotteur est un youpala (et c’est le cas) mais pour d’autres, le trotteur est un pousseur ou un porteur. C’est bien différent, le youpala est très controversé mais le pousseur ou le porteur, pas du tout !

en savoir plus sur la personne. Avant de donner un conseil, il vaux mieux savoir à qui on s’adresse, pour qui est destiné le conseil et pourquoi. Quand une maman pose une question concernant son enfant, l’âge de l’enfant me semble indispensable. On peut également demander où l’enfant en est dans ses acquisitions, comment il est nourri, s’il est gardé et par qui etc.. selon le sujet abordé. On peut aussi en savoir plus sur la personne qui pose la question, quel est son mode de vie, son organisation etc. On ne va pas par exemple conseiller une poussette canne à des parents qui habitent en pleine campagne ou une écharpe tissé à une maman qui a juste besoin de porter son bébé 10min en sortant de la voiture pour aller récupérer le grand à l’école.

Une fois qu’on a tous les éléments en main, on peut commencer à réfléchir à sa réponse. Mais encore quelques détails :

– Est-ce que la personne demande un avis, un conseil ou veut-elle simplement partager quelque chose. Souvent, les parents (je dis parents pour ne vexer personne mais avouons que ce sont surtout les mamans qui posent et répondent aux questions sur les réseaux sociaux ) ont tendance à donner leur avis et leurs petits conseils alors qu’on ne leur a absolument rien demandé. La personne qui a publié se sent jugée ou remise en question alors qu’elle n’a rien demandé, elle souhaite simplement du soutient ou se décharger d’une émotion, d’un événement. Et là il y a un proverbe qui me vient ” dans le doute abstient toi “. Ou faute de s’abstenir, commencer par un mot gentil de réconfort ou de soutient, attendre de voir la réponse et éventuellement, tenter une approche délicate pour un conseil ou mieux, partager une expérience similaire.

qui suis-je pour répondre à cette question ?

Un professionnel : Je peux donner un conseil, c’est dans mes compétences, je suis tout à fait légitime.

Une maman (ou autre) au même titre que la personne qui pose une question : mieux vaux partager son expérience et comment on a réagit plutôt que de donner un conseil frontal.

– le choix des mots. Quand on veut donner un conseil il faut éviter le verbe falloir (vous noterez la blagounette). En effet les “il faut”, “vous devez”, ” y’a qu’à” ne sont pas de bonne augure quand on est dans une discussion cordiale, ouverte et bienveillante. En gros, on évite les injonctions et on préfère le conditionnel du type “il serait préférable/plus judicieux/plus intéressant etc …” . Vous noterez peut être que j’utilise pas mal “on” plutôt que “je”. Je trouve que quand on veut donner un conseil (sauf si c’est vraiment une conviction intime et dans ce cas on indique “je pense/trouve”, “à mon avis”) le “on” permet de rester plus abstrait et de ne pas forcément s’inclure dans la réponse. On peut aussi dire “il est conseillé” ou “il est dit”.

Se rappeler qu’on ne détient pas la vérité absolu. Chacun est libre de penser ce qu’il veut, de faire comme bon lui semble (j’ai bien dit “bon”). Ce qui vous convient à vous ou votre enfant ne convient pas spécialement à celui d’en face de vous. Ce que vous pensez être le meilleur, ne l’est pas forcément pour celui d’en face qui pense tout autant être dans le bon chemin. L’erreur est humaine aussi bien dans un sens que dans l’autre. Arrêtons de nous juger les uns les autres, être parent est déjà suffisamment difficile, pas besoin d’en rajouter !

Une fois qu’on a répondu et qu’il s’avère que la conversation dérape

– Se demander si c’est vraiment utile de se prendre la tête.

Prendre du recul et se demander si la conversation de tourne pas en rond ou si on s’adresse à un mur.

Respirer un bon coup et éteindre son ordinateur ou poser son téléphone.

On ne peut pas être de toutes les batailles. Gardons notre énergie, notre patience pour notre famille car elle est suffisamment mis à l’épreuve chaque jour dans notre quotidien ! Vous avez envie de vous défouler ? Mettez de la musique et allez danser dans votre salon ou courir un peu si quelqu’un est là pour prendre le relais. Vous êtes sous tension ? Allez vous coucher, prendre un bain, ou regarder un bon film avec votre conjoint. Laissons de côtés les énergies négatives.

Pour conclure je dirais qu’il est important de se rappeler que la bienveillance ET la bienséance sont des principes qu’on utilise à la maison avec ses enfants MAIS aussi avec les adultes, dans la vie de tous les jours, au travail ou sur internet. Se respecter les uns les autres et échanger librement sans juger ou avoir peur du jugement permet d’avoir un dialogue bien plus constructif et positif.

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3 réflexions au sujet de “Comment rester bienveillant entre parents sur les réseaux sociaux, forum etc”

  1. Super article merci. Juste une petite remarque. Vos deux allusions sur le fait que ca soit les mamans qui se crèpent le chignon ne sont pas utiles dans l’article et on se sent jugée en tant que maman. J’ai mon explication un peu sexiste sur ce fait mais l’objet de l’article ne porte pas sur la question.
    En tout cas C’est chouette de l’avoir ecris .Au lieu de perdre du temps cet article pourra servir de petit rappel aux règles de courtoisie.

  2. J’aimerais qu’il y ait un peu moins de faute d’orthographe dans vos écrits, je n’en peux plus, il y en a trop, c’est trop,

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