La vie de famille

La Slow éducation ou comment déposer son enfant à la crèche sereinement

 J’ai envie de lancer un nouveau thème sur le blog, la “slow éducation” avec pour commencer, mon petit secret pour déposer ma fille à la crèche sereinement.

J’ai découvert le concept et je constate que plus j’en apprend, plus ça correspond à notre mode de vie naturel depuis la naissance du Litchi. je vous en parlerai donc selon ma vision des choses, dans différents petits articles à thème. Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de ma méthode en 3 étapes pour déposer ma fille à la crèche même si je suis pressée et que je dois aller travailler ensuite.

Es que ça vous parle, cette boule au ventre en sortant de la crèche car vous avez laissé votre enfant en larmes, il s’accrochait à vous mais il fallait absolument partir sinon vous allez être en retard pour le travail ? 

Et bien moi ça me parle, je l’ai un peu vécu mais je l’ai surtout observé et ça me fend le coeur autant pour le parent que l’enfant. Du coup j’ai observé ma façon de fonctionner aussi bien quand j’avais le temps que quand j’avais un impératif horaire afin de rédiger une petite astuce pour aider ces parents avec leur boule au ventre à démarrer leur journée plus sereinement.

Je prends 15 minutes pour déposer ma fille à la crèche. J’ai pu tester ma “méthode” en allant travailler à la suite car jusque là je ne regardais pas trop l’heure et je mettais probablement un peu plus de temps.  Je m’organise donc pour garder ces précieuses 15 minutes entre le moment où on arrive sur le parking de la crèche et le moment ou je remonte dans ma voiture pour partir au travail (ou rentrer à pied à la maison).

La slow éducation c’est l’art de prendre son temps et d’être à l’écoute non pas du temps de l’adulte et de la société mais du temps de l’enfant. Ce n’est pas forcément tout faire lentement mais plutôt, se focaliser sur le rythme de l’enfant plutôt que sur celui que nous impose la société. Pour moi, ce n’est pas forcément vivre qu’au rythme de l’enfant car on peut aussi l’intégrer dans notre vie d’adulte tout en respectant son propre rythme à lui. Pour exemple et après promis, je rentre dans le vif du sujet, ce n’est pas parce que ma fille fait la sieste que systématiquement, je ne prévois rien de 14 à 16h parce qu’elle DOIT DORMIR dans son lit à la maison. Non, déjà parce que ses horaires de sieste sont assez variables et en plus, elle ne dort pas forcément dans son lit lol. Donc ma fille, depuis sa naissance, me suit partout et dort quand elle a besoin, là ou je suis : voiture, porte bébé, matelas gonflable chez les copains etc…

Revenons en à la crèche. J’ai l’impression que je suis que un OVNI, que ce soit en tant que parent en déposant ma fille à la crèche ou en tant que professionnelle en accueillant les familles dans les crèches où j’ai pu travailler . La méthode que je vais vous expliquer ici peut vous aider vous en tant que parent mais aussi votre enfant, à commencer la journée en douceur plutôt que dans les larmes et le stress.  15 minutes ce n’est pas non plus énorme, pourquoi les parents ne prennent pas un minimum de temps dès le matin pour commencer la journée en douceur ? Et puis, le temps pris le matin n’est pas à prendre le soir. Quand je récupère ma fille, ça me prend 5 à 10 min max. Hors, la plupart des parents déposent leurs enfants très rapidement le matin et prennent un peu plus de temps le soir. Sauf que le soir, tout le monde est fatigué et a envie de rentrer chez lui, autant l’enfant que le parent ou le professionnel.

La règle des 15 min ou 3 x 5min

1. Arriver et se mettre en condition : 5min

Quand je ne travaille pas, je vais à pied à la crèche (et quand il ne fait pas trop moche aussi). Sur le trajet, j’explique à ma fille qu’on va à la crèche et comment va se passer la journée. J’en ai pour 10/15 min à pied et même pas 5 min en voiture donc même en 5 min de voiture, je coupe la radio et je lui explique le déroulement de sa journée avant même d’arriver à la crèche (bon ça, j’ose espérer ne pas être la seule à le faire). Je lui explique aussi la veille ou au réveil mais pas à chaque fois donc pour être sure, je lui explique vraiment à chaque fois sur le trajet en prenant le temps de lui rappeler le déroulement de sa journée.

Puis quand on arrive, je la pose dans l’entrée de la crèche et lui dit de commencer à monter les escaliers toute seule. Mon Litchi a commencé la crèche a 10/11 mois, il y a 1 ans tout rond, elle ne marchait pas encore mais se déplaçait très bien à 4 pattes. Donc avant de savoir monter les escaliers seule en se tenant à la rambarde, elle grimpait déjà à 4 pattes. Pendant ce temps là, je vais biper car on a une pointeuse. On arrive en haut, je la déshabille et la laisse entrer dans sa section toute seule si elle en a envie. Pendant ce temps là, je range ses affaires au porte manteau et j’arrive. Si elle reste collée à moi, je fais tout ça en la portant mais c’est très rare.

2. Les transmissions : 5 min

Une fois dans sa section, elle réclame à être porté car d’un coup, l’idée d’être à la crèche devient vachement moins cool. Pendant que je dépose le reste de ses affaires dans son casier au coin change (elle arrive en lavable donc je leur dépose un sac étanche, pendant un temps on reprenait son doudou donc fallait le déposer, mettre ses petits chaussons l’hiver etc), je parle avec sa référente pour lui dire comment s’est passé la nuit et le réveil puis s’il y a quelque chose à signaler. C’est un moment câlin avec mon Litchi et d’échange avec sa référente.

3. La transition par le jeu : 5min

Et en fait, tout réside dans ces 5 petites dernières minutes que personne ne prend. En toute objectivité, je regarde les autres famille et c’est vraiment à ce moment là que le parent dit “allez mon chéri à ce soir, je dois y aller”. Soit l’enfant est déjà parti jouer avec ses copains, soit c’est le moment où il pleure et vient se coller a ses parents pour bien le faire culpabiliser. Normalement, le professionnel vient récupérer l’enfant et attirer son attention sur autre chose.  Mais ma petite astuce elle est là, sur ces 5 minutes que je prends en plus pour faire la transition.

Une fois que j’ai terminé les transmissions, je pose mon Litchi au sol et lui explique comme tout le monde que je vais partir. A ce moment là elle râle et se colle à moi. Je me met au sol avec elle et commence à lui proposer un jeu. Elle joue d’abord assise sur moi et au fur et a mesure je la décolle ou mieux, elle se décolle d’elle même. Ces 5 min de jeux à deux ou plus car la référente ou un autre enfant peut être avec nous, me semblent tellement importantes. Quand on travaille, le matin c’est la course et le soir tout autant donc prendre ces 5 minutes à jouer tranquillement avec son enfant pour bien amorcer la journée, me semble être une bonne stratégie pour le bien être de tout le monde.

Alors dans la réalité, outre ces 3 semaines de remplacement en crèche, 99% du temps je n’ai pas d’impératif horaire après avoir déposé mon Litchi donc ces 5 petites minutes ont pu prendre beaucoup plus de temps quand mon Litchi en avait besoin durant sa première année de crèche. Mais même si au bout de ces 5 min où je dois vraiment partir car j’ai un impératif mon Litchi râle quand je me lève et que la référente prend le relais, moi je n’ai plus de culpabilité car j’ai pris le temps de la déposer et je sais qu’une fois passé la porte de la section, pendant que je me rhabille moi, son chagrin est déjà terminé. Ce serait peut être le cas si je n’avais pas pris ces 5 min mais le ressenti côté parent n’est pas le même et je suis sûre que pour l’enfant c’est également différent. Si l’enfant sent son parent pressé par le temps, c’est une éponge, il va le ressentir et  l’exprimer d’une manière ou d’une autre. Alors vraiment, Quel que soit le temps que vous prenez et surtout, le temps dont votre enfant a besoin pour être déposé sereinement à la crèche, faites le dans le calme, sans penser sans cesse que vous allez être en retard, qu’il faut se dépêcher etc.

Testez ma petite méthode et adaptez là surtout à votre enfant. Si vous commencez l’adaptation en crèche, observez votre enfant et discrètement votre montre pour regarder combien de temps votre enfant a besoin pour se sentir bien à la crèche. Faites en sorte de laisser votre enfant avec son réservoir affectif plein pour affronter la journée loin de vous le plus sereinement possible (et vous aussi par la même occasion). Et si votre enfant va déjà à la crèche depuis un moment, testez sur quelques jours de venir en avance pour voir si de jouer quelques minutes ensemble ne rendrait pas votre journée à tous les deux plus belle.

Pour moi, ces quelques minutes à partager le quotidien de ma fille à la crèche s’avèrent être très enrichissante car j’en profite également pour observer les autres enfants, l’équipe, ce qu’il se passe à la crèche, les jouets, la disposition etc.

Loin de moi l’idée de passer pour une mère parfaite et rassurez-vous, il m’arrive aussi d’être trop limite niveau timing et de “jeter” ma fille à la crèche mais je sors de là avec une boule au ventre et je démarre ma journée dans le stress. Du coup, mieux vaux mettre en avant le fair de bien s’organiser le matin afin de commencer la journée dans le calme, la douceur et la bonne humeur.

Un argument qu’on a pu me dire c’est que les professionnels ne voient pas d’un bon oeil qu’on reste sur place. Alors oui, on m’a déjà un peu poussé dehors et je sais que certaines assistantes maternelles ont des soucis avec des parents qui s’incrustent trop chez elles mais là on parle de 15 à aller, 20min en tout. Personne ne vous fera de remarques si vous prenez 5 min pour jouer dans un coin avec votre enfant et si c’est le cas, vous avez le droit de les envoyer balader 😀

Voilà, et vous, vous faites comment pour déposer bébé à la crèche ou chez nounou ? 

 

6 réflexions au sujet de “La Slow éducation ou comment déposer son enfant à la crèche sereinement”

  1. Bonsoir
    Super intéressant j’avais déjà lu que nous parents, stressions nos enfants avec des dépêches toi on est en retard etc.
    Mon fils a eu du mal à s’adapter et j’ai pris l’habitude de beaucoup parler avec lui déjà dans mon ventre je faisais des séances avec ma sage femme pour le rassurer.
    Je confirme que la transition par le jeu est efficace je l’ai moi même pratiqué et il m’a lâché finalement.
    Donc oui ils font qu’on se calme et qu’on arrive à prendre le temps. On vit dans un monde de fou restons les pieds sur terre ?

  2. Bonjour,
    Merci pour l’article, ça me conforte dans ce que je pense être bon pour ma fille. Pourtant, une dame qui travaille dans la même section qu’elle m’a reproché de rester trop longtemps. Elle m’a dit : « elle pense peut-être que vous allez rester ». Même si elle n’a que 10 mois, je sais très bien qu’elle a compris que je ne resterais pas, car elle surveille chacun de mes mouvements attendant le moment pour protester. Elle s’exprime beaucoup, par le rire et par les pleurs, qui ne durent jamais longtemps.
    Maintenant que j’ai compris qu’elle aimait bien que je reste un peu, c’est vrai que je pars le cœur plus léger. On commence notre journée avec notre sac à dos plein de sourires.

    Merci encore pour l’article.
    AG

  3. Bonjour, merci pour ce partage. J’ai essayé de faire comme ça avec mon fils et ça s’est mal passé… Avec les référentes de la crèche : “plus vous restez, plus c’est dur pour lui” “tu as vu maman n’arrive pas a partir”… Et les regards… Et les je te l’arrache des bras… J’ai essayé de communiquer mais j’ai fait face a une telle incompréhension que ça m’a laissé bête et blessée. Et ce n’est pas la première fois… Allaitement, lit au sol, a la maison on ne fait pas les choses de force. Elles ne nous comprennent pas.
    La séparation le matin est parfois difficile mais après mon fils s’éclate et passe de super journees, il ne veut plus partir le soir. Ça me console un peu.

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